1. |
Rivages
07:13
|
|||
La houle emporte les hommes loin de leurs amours de leurs rivages
La foule t'emporte mon amour et soudain j'oublie ton visage
Coulent les navires coulent les jours
Coule la Seine coule mon sang
A tes chants je resterai sourd
Roulent nos envies roulent nos peines
Roulent les larmes sur tes joues
Ce chant je l'entendrai toujours
Les vents s'amoncellent, gonflent d'orgueil la grande voile d'artimon
« Un deux trois soleil » le temps se fêle mais ta voix supplante les typhons
Coulent les navires coulent les jours
Coule la Seine coule mon sang
A tes chants je resterai sourd
Roulent nos envies roulent nos peines
Roulent les larmes sur tes joues
Ce chant je l'entendrai toujours
Et quand vient l'orage quand vient l'hiver les mots se fendent à pierre mordre
Amers d'amertume où viennent se fracasser nos envies d'antipodes
Coulent les navires coulent les jours
Coule la Seine coule mon sang
A tes chants je resterai sourd
Roulent nos envies roulent nos peines
Roulent les larmes sur tes joues
Ce chant je l'entendrai toujours
La houle emporte les hommes loin de leurs amours de leurs rivages
La foule t'emporte mon amour et soudain j'oublie ton visage
Et quand vient l'orage quand vient l'hiver
Les mots se fendent à pierre mordre
Et ton chant se meurt dans ma gorge
Coulent les navires coulent les jours
Coule la Seine coule mon sang
Ta fuite est un cri qui m'égorge
|
||||
2. |
Exquise
07:07
|
|||
Exquise
Emprise
Exquise
Hantise
Exquise
Promise
Exquise
Méprise
Qui attise
Irradie
Mes nuits
Exquise
Méprise
Exquise
Reprise
Exquise
Surprise
Que cette valise
Remise
Par erreur
Au mauvais
Mauvais cœur
Exquise
Pluie grise
Sur ton visage triste
Un cœur
Qui meurt
Et renaît
D'une erreur
D'une valise
Oubliée
Par méprise
|
||||
3. |
Corps à corps
07:18
|
|||
4. |
||||
leur odeur sur mon corps
parfois c’est comme une guerre
éternelle, larvée, abrutissante
l’odeur surannée de passés infinis
le remugle de pouvoirs fissurés
mais tenaces, obstinés
mais toujours je reste
la chair qu’ils ne sont pas
terrée dans ma tranchée
je regarde bouger ses mains
ses yeux parcourent sans cesse
avec un rien de nostalgie
tous ces textes pieux
qui grandissent sa lutte
et me font son esclave
même si toujours je reste
la chair qu’ils ne sont pas
ruine
je suis comme ruine
à l’heure de leur départ
et ce lit que je dis vide
alors qu’il ne l’est qu’à moitié
est mon linceul du jour
pourtant leurs boudoirs
sont ma terre de deuil
leurs églises mon cimetière
même si, je le sais
toujours ils reviennent
renifler entre mes jambes
car toujours je reste
la chair qu’ils ne sont pas
puis arrive celui que j’aime et qui m’aime
la guerre alors s’endort à mes pieds
comme un chat repu
son odeur n’est pas celle des chiens
et sa peau contre la mienne
raconte
raconte
ma chair devient sienne,
sa chair devient mienne, enfin,
et tout est permis
|
||||
5. |
Couleurs
13:57
|
|||
A l'aube café noir
Bien noir
Les yeux dans un soleil
Orange
La neige blanche sur l'herbe verte
Au loin s'enfuit un lapin bleu
Et je m'étonne
Je m'étonne
De voir des rêves satinés
Émerger de mes vapeurs d'ambre
D'avoir encore envie d'aimer
Enfin d'aimer toi
Et de vouloir encore courir
Après des lendemains rouges
Des lendemains pour toi et moi
Et même un peu pour les autres
Pourvu qu'ils soient rouges
Nos yeux brillent un peu plus dans une aurore
Mordorée
L'horizon déchiré explose en flammes
Irisées
Le soleil crache ses verts ses ors
Ses mauves ses roses ses indigos
Et je m'étonne
Je m'étonne
De voir des rêves satinés
Émerger de mes vapeurs d'ambre
D'avoir encore envie d'aimer
Enfin d'aimer toi
Et de vouloir encore courir
Après des lendemains rouges
Des lendemains pour toi et moi
Et même un peu pour les autres
Pourvu qu'ils soient rouges
Et je m'étonne
De vouloir encore
Des lendemains rouges
|
||||
6. |
Un caillou sur la route
04:23
|
|||
Sieste d’après-midi
Un verre de blanc sec
Plus la cigarette
Mais toujours l’envie
Par delà les jours
Les ans les ennuis
D’être ton refuge
Ta raison ton juge
Partial
Sans état d’âme
A peine parfois un doute
Un caillou sur la route
Un mot écorché
Une phrase en déroute
Mais nos corps léchés
Rendent à notre amour
Martial
Sans état d’âme
L’éclat d’une pierre lisse
Un caillou sur la route
Que je ramasse et glisse
En silence dans ma poche
Pour quand il fera soif
Un caillou pour la route
Pour les jours sans toi
Les jours d’absence
Les jours trop moches
|
||||
7. |
Seul dans la terre
09:37
|
|||
Ainsi faudra-t-il
que je quitte ce monde déjà je le sens
je renonce
Abandonnée cette
île où je n’ai jamais accosté délaissée
cette terre
que je n’ai jamais abordée
que jamais mon pied n’a foulée
Et ces corps épars
dans la fournaise d’une nuit mise à nue mis
à part nous
Et ces anges aux vents
promis aux vies à vendre aux vies perdues dis-moi
où s’en vont-ils
Tout est si beau de la moindre ombre
au hâle salé d’un soleil finissant
Seul(e) dans la terre
Seul(e) dans la mer
Seul(e) dans un ciel d’éternité
Ainsi faudra-t-il
qu’on se déchire et qu’on s’oublie impunément
éternellement
J’ai déjà si peur de demain
Seul(e) dans la terre seul(e) dans le froid
Seul(e) sans tes lèvres
Seul(e) sans ta peau
Sans ton regard
Sans ton sourire
Ton souffle doux sur mes larmes
Seul(e) dans la terre seul(e) dans le froid
Seul(e) dans le froid seul(e) dans la terre
|
||||
8. |
V comme Love
16:03
|
|||
Juste un dernier verre
Pour se souvenir
Juste un dernier verre
Un baiser volé
Une caresse en suspend
Un sourire ébréché
Juste un dernier verre
Une larme soudaine
Versée pour un rien
Un souvenir vieux
Du temps des « demain »
Des « encore » des « toujours »
Des adieux douloureux et anxieux
Verse-moi un verre de ce sang
Qui coulait
D’abondance dans nos veines
Ruisselait
D’un corps à l’autre sans gêne
Incendiait
Nos âmes à perdre haleine
Et brûlait à jamais
Juste une cigarette
Fumée dans l’aube nue
Juste une cigarette
Du goudron fondu
Une cendre rien de plus
Et enfin je m’en irai
Verse-moi un verre de ce sang
Qui coulait
D’abondance dans nos veines
Ruisselait
D’un corps à l’autre sans gêne
Incendiait
Nos âmes à perdre haleine
Et brûlait les promesses faites
Aux jeunesses incertaines
Juste un dernier verre
Même pas pour la route
Un baiser ancien
Du temps des « demain »
Un dernier verre de ce sang
Qui coulait
D’abondance dans nos veines
Ruisselait
D’un corps à l’autre sans gêne
Incendiait
Nos âmes à perdre haleine
Et brûlait les promesses faites
Aux jeunesses incertaines
Juste un dernier verre
Et enfin je m’en irai
Je m’en irai
Je m’en irai
|
Karnage Opéra IDF, France
Formé en 2017, Karnage Opéra est un groupe de trois musiciens et deux musiciennes qui travaillent ensemble sur divers projet théâtre ou musique depuis 2006. Ils ont enregistré deux albums sous le nom de Christian Roux (défardé et goutte à goutte, distribution Mosaïc Music), avant de décider de continuer d’avancer sous un nom commun. Leur premier album, "V comme love", est sorti en 2018. ... more
Streaming and Download help
If you like Karnage Opéra, you may also like:
Bandcamp Daily your guide to the world of Bandcamp