1. |
Elle Est
05:57
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Que sommes-nous pauvres pantins sans guerre
à vider les printemps de leurs mystères
la piste brouillée des mots s’efface sous nos pas
si fins, si légers
que la poussière envolée en a déjà oublié l’empreinte
que sommes-nous pauvres pantins sans guerre
à gueuler sans raison nos soifs inassouvies
qui viendra valider nos déchirures secrètes
notre envie molle et sage d’un monde
à nul autre pareil
les trains encore transportent des veaux
mais nous revenons vivants des abattoirs
il faut regarder de force les peaux écorchées
penser les plaies ne sert à rien si elles repoussent à l’intérieur
c’est de pourrir qu’on crève
quel crincrin saoulant, aussi, que ce travail sans cesse rabâché
pour vendre quoi
pour acheter quoi
ok, ok, je délire.
J’ai trop le temps de penser, sans doute,
Qu’est-ce que vous voulez elle est : plus là.
nos mémoires ébréchées peinent à se souvenir
de notre formidable capacité de nuisance
les combats d’aujourd’hui abandonnent nos corps errants
dans des ruines désordonnées, labyrinthes de pierres, d’os, de ferrailles,
de carcasses éventrées,
de viscères mises à sécher parmi les draps sur un fil
tendu entre deux moignons d’immeubles
que sommes-nous pauvres pantins sans guerre
et pourtant elle est là on le sait
diffuse, larvée, incertaine, pas franche, ça c’est sûr
une guerre sans nom, sans victoire
à la douce agonie
mais si douloureuse
comme un cri solitaire entendu seulement par les entrailles
de celui qui le pousse
une guerre dont on ne meurt pas
une guerre dont on survit
ok ok, je délire,
mais qu’est-ce que vous voulez,
elle est : plus là.
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2. |
My song
03:41
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My song
My song est un songe
Un souffle posé
Sur une ritournelle
My song
My song est un songe
Un soupir à peine voilé
Un battement d’aile brisé
My song
My song est un songe
Toujours le même songe
Un songe sans lendemain
Un songe sans refrain
Un songe un peu vain
Sans doute
My son …
My song
My song est un songe
Une pause un soupir
Un peu comme un secret
Qu’on dirait à personne
My song
My song est un songe
Comme on n’en a jamais
Quelques minutes volées
Aux heures utiles
My song
My song est un songe
Toujours le même songe
Un songe sans lendemain
Un songe sans refrain
Un songe un peu vain
Sans doute
My song
My song est un songe
Un apéro de l’âme
Qui vient apaiser la flamme
Qui me ronge
My song
My song est un songe
Toujours le même songe
Un songe sans lendemains
Un songe sans refrain
Un songe pas si vain
Somme toute
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3. |
C'est l'été
04:50
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C’est l’été
C’est l’été et je t’aime
Ces mots t’en souviens-tu
Qu’on se disait l’été
L’été c’était
S’aimer à satiété
La sueur salée
Qu’on léchait en secret
Quand l’été
Nous rendait immortels
Quand l’été
N’était pas mortel
L’été c’était
Comme une éternité
Qui s’achève par surprise
Un jour de pluie
L’été c’était
Des corps lisses et dorés
Qu’on pensait increvables
Des promesses non tenues
Qu’on n’oubliait jamais
L’été c’était
L’empire de la paresse
Des heures abandonnées
Aux plaisirs éphémères
On le perdait avec l’automne
On le fuit avec l’hiver
Maintenant qu’il est mortel
Qu’il n’est plus que carnages
Qu’il n’est plus que ravages
Qu’il n’est plus qu’incen…
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4. |
Remember
01:30
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5. |
La vague
07:53
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Si possible
Et si tu veux
J’aimerais
Cette nuit
Avec toi
M’envoûter
Si possible
Et si tu veux
J’aimerais
Cette nuit
N’être plus
Qu’une vague
Si possible et si tu veux
J’aimerais avec toi
Convoler dans le flux
Et le reflux
De la vague
Si possible et si tu veux
J’aimerais éprouver
Ce choc léger des dents
Quand les langues
Vagues de sang
S’enlacent à s’étouffer
Si possible
Et je le veux
J’aimerais être l’océan
Qui laisse échouer ses vagues
Sur les berges
De ta peau
Si possible et si tu veux
J’aimerais cette nuit
Ne cesser de jouir
De la vague
Le temps
D’une marée
Si possible
Et si tu veux
J’aimerais
Cette nuit
N’être plus que la vague
Qui ne meurt
Sur la plage
Que le temps
De renaître
Le temps de se repaître
Et de s’apaiser enfin
Au creux de ton cou
Au creux de ton épaule
De ton aine
De la vague
Pour mieux recommencer
|
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6. |
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Toujours plus d’automne, toujours plus de pluie et toujours plus de chaleur
Toujours moins de nuit, toujours moins d’envies et toujours moins de baise
Toujours plus de crèves de faim, de crèves de froid, de crèves de peur
Toujours ces rengaines comme quoi on est trop qualifié ou pas assez
Toujours ces lendemains enchantés et ces printemps désenchantés
Toujours ces salaires trop hauts, insultes permanentes aux salaires trop bas
Toujours ces nobliaux post-révolutionnaires qui se partagent avoirs et pouvoirs
Quelque chose doit changer
Toujours plus de sueur, toujours plus de larmes pour toujours moins d’argent
Toujours plus de pauvres et toujours plus de flics pour en faire des parias
Toujours plus de femmes diplômées et toujours moins de fric pour elles
Toujours ces même chaînes, ces mêmes costumes
Toujours plus d’art vide, de théâtre vide, de cinéma vide,
de littérature vide, de chansons vides
Et toujours plus de critiques pour les remplir
Toujours plus d’humoristes pour faire passer la douleur
C’est si drôle d’en rire et si chiant d’en crever
Quelque chose doit changer
Toujours ces mêmes vainqueurs, toujours ces même vaincus
Et à l’ère des satellites, de l’I. A., d’internet et des jeux vidéo,
Toujours cette lutte du pot de terre contre le pot de fer
Toujours ces mêmes crétins qui vendent leur paradis au prix de notre enfer
Toujours ces cicatrices qu’aucun jour meilleur ne vient jamais cautériser
Toujours ces mêmes idéologies économiques, ces mêmes certitudes, ces mêmes modes de vie
Et toujours ces mêmes rêves de jeunesse
Toujours cette même humiliation quand la raison a raison d’eux
Quelque chose doit changer
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7. |
Le gout des larmes
02:46
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|||
Si tu t’en vas
Emporte nos souvenirs
Ne me laisse pas
Seul(e) avec tes sourires
Prends tes affaires
Mais prends surtout nos âmes
Je n’ai que faire
Du goût des larmes
Ne me laisse pas
Les regrets et les plaies
Les heures mortes
Et les amours défaits
Si tu t’en vas
Emporte avec ton ombre
Nos reliquats
De joies et de décombres
Emmène ta peau
Mais surtout son odeur
Je ne veux pas
Qu’il m’en reste l’aigreur
Ne me laisse pas
La peine et la colère
Emporte le tout
Et jette-le dans un trou
Je ne veux pas
Vivre dans une tombe
Prends tes affaires
Et laisse-moi le désert
Une page blanche
Pour écrire une histoire
Sans toi sans moi
Surtout sans nos mémoires
Ne me laisse pas
Le rire et les désirs
Ne me laisse pas
L’ivresse et l’euphorie
Prends tes affaires
Mais surtout prends nos âmes
Je n’ai que faire
Du goût des larmes
[J’veux plus de toi j’veux plus te voir
J’veux plus y croire j’veux plus d’mémoire
J’veux plus attendre j’veux plus apprendre
Et me méprendre quand j’te crois tendre
J’veux plus tes bras j’veux plus tes jambes
J’veux plus mourir les jours où j’tremble
J’veux plus jamais te dire je t’aime
J’veux plus t’entendre dire moi de même
Je veux danser je veux bouger
Je veux manger et je veux boire
Et puis sourire et puis grandir et même jouir en un mot vivre
Oui c’est ça vivre, vivre, vivre et vivre encore dans nos mémoires]
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8. |
Remember More
02:24
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9. |
La plaine
06:19
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Dans la plaine surviennent
Des amours déchiquetés
Lambeaux de caresses
Accrochés aux branches
D’arbres décharnés
Souvenirs d’heures ensoleillées
De matins câlins
C’est ma mémoire, mon amour,
C’est ma mémoire
C’est ma mémoire, mon amour,
Que je vois là
Dans la plaine s’étreignent
Des âmes esseulées
Des cœurs troués
Des corps effilochés
Semés au gré des vents chagrins
Souvenirs d’un temps
Si lointain
Qu’il me semble
Incertain
C’est ma mémoire, mon amour,
C’est ma mémoire
C’est ma mémoire, mon amour,
Que je vois là
Plantée aux pieds d’arbres calcinés
Comme autant d’avenirs morts
Et pourtant j’étais là
Et pourtant tu étais là
Et pourtant on s’aimait
Je le sais
Dans la plaine s’éteignent
Les derniers feux
Les ouragans s’en sont allés
Et les épidémies
C’est qu’il n’y a plus rien à détruire
Tout est consommé
Sauf ces souvenirs
Que je garde secrets
Souvenir si volatiles
Que plus personne n’y croit
C’est ma mémoire, mon amour, c’est ma mémoire
C’est ma mémoire, mon amour, que je vois là
Plantée aux pieds d’arbres calcinés
Comme autant d’avenirs morts
Et pourtant j’étais là
Et pourtant tu étais là
Et pourtant on s’aimait, je le sais
|
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10. |
Emoi
05:31
|
|||
Je reste l’émoi qui te serre
La pluie qui s’efface
Pour laisser place
A l’onde
Je reste l’hiver
Qui recouvre de gel
Ces aires sensibles
Ces mots indicibles
Où tu te terres
Où tu t’enterres
Je reste l’aube tapie
Au cœur des ténèbres
Au cœur de l’ombre
Au cœur du cœur
Je reste l’horizon que tu voies
Dans ton rétroviseur
Tourne la tête mon amour
Tourne la tête
Moi derrière
Et toi devant
Moi hier
Et toi maintenant
Alors regarde devant
Alors regarde au levant
Vois le vent qui se lève
Les tornades qui te soulèvent
Et t’emmèneront loin là bas
Où tu ne sais pas
Que la vie encore t’attend
Que la vie encore t’attend
Moi derrière et toi devant
Moi hier et toi maintenant
Il n’y a plus rien de moi qui ne soit toi
Il n’y a plus rien de toi qui reste en moi
Écoute, voici mon secret
Paroles chuchotées inaudibles (ben oui, c’est un secret)
Il n’y a de vie que maintenant. Il n’y jamais de vie avant. Et il n’y pas de vie demain. Demain, tu seras peut-être mort, mon amour. Ne m’oublie pas mais laisse- moi où je suis. Et ne compte pas me retrouvée. Moi-même, j’ignore où je suis. Nulle part, sans doute, et nulle part, personne ne sait où c’est.
Alors regarde devant
Alors regarde au levant
Vois le vent qui se lève
Les tornades qui te soulèvent
Et t’emmèneront
T’emporteront
Loin là bas
Loin, très loin là-bas
Où tu ne sais pas
Où tu ne sais pas
Que la vie encore t’attend
Que la vie encore t’attend
|
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11. |
J'ai oublié
10:26
|
|||
J’ai oublié
J’ai oublié les nuits étoilées
J’ai oublié
J’ai oublié les soifs étanchées
J’ai oublié, sans doute,
J’ai oublié d’aimer
J’ai oublié comment c’était
J’ai oublié
Si longtemps que je suis enfermé
J’ai oublié
J’ai oublié le hasard des dés
J’ai oublié
J’ai oublié que je pouvais
J’ai oublié
J’ai oublié que je pouvais si je voulais changer
J’ai oublié
J’ai oublié la mer
J’ai oublié c’était hier
Si longtemps que je suis enfermé
J’ai oublié
J’ai oublié l’amitié
Et te toucher, ça, j’ai oublié
J’ai oublié
J’ai oublié comment faisait l’amour pour qu’on le fasse
J’ai oublié
J’ai oublié la trace laissée par les amours vivantes
J’ai oublié la glace figée dans les amours mortes
J’ai oublié…
|
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12. |
Gracile
07:36
|
|||
Quand la nuit enfin s’enfuit
Quand enfin le matin vient
Quand la douleur de son étreinte
Se lasse et passe son chemin
Quand enfin les heures s’égrènent
Quand enfin disparaît la haine
Restent des larmes restent des peines
Mais rien qui vaille qu’on les retienne
Alors très loin sur un chemin
Si loin qu’on se croirait demain
Surgit ta silhouette fragile
Qui me fait un signe de la main
Gracile
Quand soudain un éclat de rire
Vient crever l’âme de ce chagrin
Vestige de mille souvenirs
Auquel je m’accrochais en vain
Et quand me vient cette idée folle
Que je pourrais au gré du vent
M’ébrouer comme une herbe folle
Sur un doux chemin d’errements
Alors très loin sur ce chemin
Si loin qu’on se croirait demain
Surgit ta silhouette fragile
Qui me fait un signe de la main
Gracile
Et je marche
Vers toi
Te tends les bras
Mais tu t’effaces
Suivre la voie
Suivre tes traces
Mais sans toi
Telle est la loi
Quand à nouveau vibre en moi
Cette corde que je croyais cassée
Accrochée au manche voilé
D’un violoncelle désaccordé
Et que s’élève ce chant perdu
A la mémoire des vaincus
Un chant que tu aurais hurlé
De toute ta rage de révoltée
Alors très loin sur ce chemin
Si loin qu’on se croirait demain
Surgit ta silhouette fragile
Qui me fait un signe de la main
Un signe de paix un signe de rien
Qui me dit chante mon ami, chante :
|
||||
13. |
Des mots
04:53
|
|||
Des mots
Des mots sympathiques
Des mots stratégiques
Des mots authentiques
Toujours
Des mots
Des mots magiques
Des mots tragiques
Des mots sens uniques
Encore
Des mots
Des mots de midi
Pas les mêmes qu’à minuit
Parfois des mots d’amour
Des mots de tous les jours
Des mots pour dire jamais
D’autre pour dire toujours
Des mots
Des mots à l’endroit
Des mots à l’envers
Des mots maladroits
Des mots de travers
Des mots
Des mots incendiaires
Des mots lapidaires
Parfois des mots sincères
Toujours
Des mots
Des mots mal écrits
D’autres qu’on n’a pas dits
Des mots définitifs
Qu’on voudrait provisoires
Et des mots anodins qui écrivent notre histoire
Des mots
Des mots pour dire je t’aime
Des mots pour dire je t’emmène
Puis des mots pour dire sa gêne
Dire que ce n’est plus la peine
Des mots pour dire le temps qui s’enfuit
Les sentiments qui s’ennuient
Des mots pour dire ça suffit
Tu vois pas qu’c’est fini
Des mots
Des mots sympathiques
Des mots stratégiques
Des mots authentiques
Toujours
Des mots
Des mots magiques
Des mots tragiques
Des mots sens uniques
Encore
Des mots
Des mots à l’endroit
Des mots à l’envers
Des mots maladroits
Des mots de travers
Des mots
Des mots incendiaires
Des mots lapidaires
Parfois des mots sincères
Des mots mal écrits
D’autres qu’on n’a pas dits
Des mots de midi
Pas les mêmes qu’à minuit
Des mots
Des mots pour dire je t’aime
Des mots pour dire je t’emmène
Puis des mots pour dire sa gêne
Dire que ce n’est plus la peine
Des mots pour dire le temps qui s’enfuit
Les sentiments qui s’ennuient
Des mots pour dire ça suffit
Tu vois pas qu’c’est fini
|
||||
14. |
Ignorée
03:51
|
|||
Mmmmmmm…
Il était si…
Il était tellement…
Et puis aussi…
Ah, si seulement…
J’aurais pu vivre
Sans le savoir
Sans doute mourir
Sans le vouloir
Mais…
Il était là
Je le savais
Il m’ignorait
Moi, je l’aimais
Mmmmmm….
Un jour pourtant
Il a frappé
A ma porte
J’étais comme morte
Il m’a souri
Et m’a donné
J’étais sonnée
Un prospectus
Mal adressé
Il est parti
Je suis restée
Il m’ignorait
Moi, je l’aimais
Mmmmmmm…
|
||||
15. |
L'heure dernière
08:07
|
|||
Attends un peu
Pourquoi courir
Attends un peu
Tu arriveras bien assez vite
Au bout du bout, au bout de tout
Attends un peu
Ne sois pas si pressé
Attends un peu
Ne sens-tu pas le pouls du jour
C’est lui qui bat la mesure
Ne perds pas ton temps
C’est le temps qui te perd
Te sème au gré des gens
Et des amours amers
Attends un peu,
Tu arriveras bien assez vite
A l’heure des regrets
A l’heure dernière
L’éclat chaud du soleil
Une bière fraîche
La fossette cachée
D’un sourire hésitant
La caresse sincère
D’une main qui s’abandonne
Ne les laisse pas passée
C’est tout ce qu’on te donne
Attends un peu
Pourquoi courir
Attends un peu
Des larmes suintent encore
Des cicatrices anciennes
Et bien plus que nos corps,
Ce sont nos âmes qui sont scarifiées
Ne fuis pas le présent
C’est de courir après l’après
Qui nous rend si futile
C’est de courir après l’après
Qui nous rend inutile
Attends un peu
Tu arriveras
Bien assez vite
A l’heure dernière
Tu ne perds pas ton temps
C’est le temps qui te perd
Te sème au gré des gens
Et des amours amers
Attends un peu
Tu arriveras bien assez vite
A l’heure dernière
Tu arriveras
Bien assez vite
A l’heure des regrets
Attends un peu
Tu arriveras bien assez vite
A l’heure dernière
|
||||
16. |
Là où l'on va
06:37
|
|||
Là où l’on va
Là où l’on s’efface
Là où les lois s’espacent
Là où on perd la face
Là où la foi se voûte
S’arcboute sur ses doutes
Là où l’on perd la trace
Là où on laisse la place
Là où l’on se glace
Là où l’on va
Puisqu’on avance
Toujours et quoiqu’on fasse
La joie, éclat instantané,
Comme une photo solarisée
Qu’on voudrait pour toujours
Garder sur soi
Mais ici-bas, rien, jamais
Ne reste à sa place
Tout disparaît
Tout disparaît
Là où l’on va
Qu’on le veuille ou non
Là où nulle part
Puisqu’il n’y a rien
Là où la débâcle
S’achève dans nos corps
Là où on lâche le mord
Là où l’on croit être
Alors qu’on est ailleurs
Là où la foi abandonne enfin
Avoue ses mensonges
Et nous laisse morts de faim
La joie, éclat instantané,
Comme une photo solarisée
Qu’on voudrait pour toujours
Garder sur soi
Mais ici-bas, rien, jamais
Ne reste à sa place
Tout disparaît
Tout disparaît
La joie, éclat instantané,
Comme une photo solarisée
Qu’on voudrait pour toujours
Garder sur soi
Mais ici-bas, rien, jamais
Ne reste à sa place
Tout disparaît
Tout disparaît
Là où l’on va
Là où les doutes s’effacent
Là où les lois s’espacent
Là où on perd la face
Là où l’on perd la trace
Là où on laisse la place
Là où l’on se glace
Là où l’on va
Toujours et quoiqu’on fasse
|
||||
17. |
Revenir
06:33
|
|||
Revenir
Revenir des terres glacées
Revenir des aubes dévastées
Des crépuscules enlisés
Revenir des verres sitôt remplis qu’ils sont vidés
Revenir
Revenir des absences invisibles
Revenir des limbes indivisibles
Des secrets solubles seulement dans l’amour
Et disparus avec lui
Et disparus dans la nuit
Revenir des larmes amères
Revenir des mers sans rives
Et des rives sans amers
Revenir des vents qui soufflent de vaines dérives
Ô revenir
Revenir
Revenir de la poisse des souvenirs déformés
De la boue des rêves avortés
Et des lendemains hantés
Revenir de cette odeur de pluie qui reste après les chiens
Revenir des déserts traversés à la nage
La gorge desséchée par le sable qui crisse sous la dent
Revenir des icebergs fendus dans ce cœur
Ô Revenir de l’infinie litanie des regrets
Oui, simplement revenir
Revenir dans les clous, surgir de son trou
Revenir s’asseoir au banquet des vivants
Revenir déguster les mots, les gestes et les rires fous
Ô revenir
Revenir d’entre les errants
Revenir d’entre les absents
Revenir sourire au levant
Revenir simplement vous dire : « Je suis là. »
Je suis là
Et je suis vivant.
|
Karnage Opéra IDF, France
Formé en 2017, Karnage Opéra est un groupe de trois musiciens et deux musiciennes qui travaillent ensemble sur divers projet théâtre ou musique depuis 2006. Ils ont enregistré deux albums sous le nom de Christian Roux (défardé et goutte à goutte, distribution Mosaïc Music), avant de décider de continuer d’avancer sous un nom commun. Leur premier album, "V comme love", est sorti en 2018. ... more
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